Michèle Fitoussi

Portrait de Michèle Fitoussi membre du comité de lecture de l'éditeur Livres Agités

Éditorialiste et grand reporter au magazine ELLE pendant plus de trente ans, Michèle Fitoussi a interrogé, accompagné et défendu le mouvement des femmes au travers de ses articles. Elle est une voix importante d’un féminisme en mouvement et en permanente interrogation.

Michèle Fitoussi est aussi une autrice engagée avec, notamment, son best-seller traduit dans le monde entier : Le Ras-le-Bol des superwomen,.
Ainsi que deux très belles biographies. Helena Rubinstein, la femme qui inventa la beauté, dont le titre parle de lui-même. Et Janet (Flanner), pionnière du grand reportage au New Yorker où elle tenait une chronique sur le Paris des années 20.

Au théâtre, Michèle Fitoussi a co-fondé en 2012, avec la romancière Véronique Olmi et la directrice artistique Anne Rotenberg, le festival Le Paris des Femmes, encore tous les ans à l’affiche de La Pépinière Opéra.


SON LIVRE FONDATEUR


Couverture du livre L'amazone bleue par Françoise D'eaubonne
L’AMAZONE BLEUE/FRANCOISE D’EAUBONNE

À quatre ans, je savais lire et écrire. Mon père m’avait montré les lettres et j’ai appris seule, presque sans y penser. C’était un cadeau inestimable, une façon de me construire en même temps qu’un outil de survie.

L’Amazone Bleue est un des livres qui m’ont le plus marquée. C’était l’héroïne d’un roman éponyme de Françoise d’Eaubonne, paru dans la Bibliothèque Verte. 

J’avais huit ou neuf ans ans quand on me l’a offert. Je l’ai lu et relu maintes fois avec le même enthousiasme. Je m’étais identifiée à cette Athénaïs qui caracolait sur son cheval à la tête de sans-culottes moustachus. Elle vivait et agissait comme un garçon et je l’en admirais encore plus.

J’ignorais alors que l’auteure était féministe et qu’elle renierait ce petit bouquin vite ficelé parce qu’elle avait besoin d’argent.
Après une longue période d’oubli, on la redécouvre aujourd’hui. 

Ce texte a été  fondateur. Il  évoquait tout ce qui m’importerait plus tard, même si je n’y mettait pas encore les mots, la passion de l’histoire de France, l’amour de la République et , bien sûr, l’égalité entre les sexes.”